Ensemble

J’avais envie de raconter une belle histoire en ces temps approchant Noël, une belle histoire d’amour et ainsi toucher du bout du cœur notre âme d’enfant.

Ressentir une émotion qui nous emmènerait bien loin des courbes du CAC40, des affres de la vie quotidienne, des crispations individualistes.

Une histoire qui donnerait de l’espoir, comme un exemple du potentiel de générosité et d’amour qui peut émerger de chacun. Comme l’histoire de Dick et de Rick qui ensemble…

Etre ensemble crée de la joie, la force d’agir ensemble crée de l’espoir et du bonheur.

Puisons dans cette force et avançons, attaquons « les chantiers » qui n’attendent que nous.

J’ai appris à savoir mais… pardon

J’ai calculé qu’en 30 ans j’ai du réaliser sans doute près de 32500 repas.

Cette responsabilité m’est « tombée » sur les épaules, un jour de fête qui marquait le début d’une nouvelle vie. Quelle aventure : une toute nouvelle cuisine, avec de la vaisselle à mon goût, la batterie de casseroles… et un gros livre de cuisine. Le petit déjeuner ne posa pas trop de problèmes, mais déjeuner et dîner s’enchaînèrent. Que faire ? D’abord comme maman, c’est-à-dire les bonnes pâtes à l’italienne accompagnées de bonnes sauces tomates. Ensuite et bien il faut se lancer, il faut tenter toutes sortes d’expériences parfois comme une artiste, parfois comme une « sprinter ». Un indicateur de résultat : le nombre de « mmm c’est bon ! » et la joie des convives les jours de fêtes.

Ensuite premier bébé arrive. Angoisse, que faut il préparer ? Est-ce bon pour elle ? Lait de vache ou pas lait de vache ? Attention aux allergies avec ceci ou avec cela ! On laisse le béton dernière nous et départ à la campagne, en avant pour créer notre premier grand potager pour notre petite puce. Quel plaisir de récolter les bonnes tomates, les fines herbes, les haricots verts, mais quelles batailles avec les mauvaises herbes et les insectes divers et variés.

1er mai 1986, mon petit garçon tressaille dans mon ventre, la famille va bientôt s’agrandir encore 4 mois. Angoisse à la puissance nucléaire, un gros nuage radioactif s’est joué de tous, là bas vers l’Est… mais il parait que la France ne risque rien, le nuage s’arrête à la frontière !

Vendredi 16 mai 1986 : le ministère de la santé diffuse un communiqué : « La santé publique n’est aucunement menacée par les conséquences de l’accident de Tchernobyl. Les activités courantes peuvent donc être poursuivies sans précautions particulières, notamment l’alimentation et les activités de plein air. »

Nous sommes près de la frontière allemande et là bas les actions sont claires: ne plus rien consommer des potagers, les agriculteurs durent retirer le bétail des pâturages, les végétaux et le lait furent contrôlés et les bacs à sable furent vidés ou décontaminés. Nous arrachons tous les légumes du jardin, nous faisons nos achats en Allemagne, et nous espérons que tout ira bien pour le nouveau petit gourmand que nous attendions pour août. Il viendra en juillet.

Immoralité de l’histoire: on nous a mentis, on nous ment encore, un genre de mensonge « par omission » emballé dans le monde joyeux et merveilleux de la publicité, pour le bien de la croissance économique et blablabla…

Qu’est ce que c’est que ces produits qui s’échappent du petit hélicoptère lors de l’épandage des champs de maïs près de la maison ? Ou encore ces petits granulés blancs et gris, qui un beau matin, parsèment tous les pavés de la cour?

Fin des années 90, des amis depuis longtemps sensibilisés à la sauvegarde de l’environnement m’ouvrent les yeux. Je découvre petit à petit d’autres façon d’acheter, de manger, et plus tard de cultiver. Mon potager en carrés sans pesticides (en dehors de ce qui s’abat du ciel !), et bio, voit le jour en 2005. Il est agrandit de deux carrés en 2008 et le sera encore de deux en 2009. Ainsi vivent les beaux légumes pour toute la petite famille! Petit à petit, la cuisine « sans chimie » est dans nos assiettes. C’est une petite évolution, après tant d’années dans l’ignorance, et je suis consciente qu’il y a encore beaucoup à faire, pour traquer toutes ces molécules néfastes dans la maison, et quelques mauvaises habitudes et paresses à débusquer.

Il me reste, humblement, à demander le pardon « pour votre servante » cuisinière.  Mais sachez qu’à chaque fois, j’ai mis dans mes petits plats, un ingrédient qui ne s’achète pas et qui n’est pas pollué,  il est dans une petite boite en forme de cœur…en quantité illimitée.

Les choses bougent plus vite, l’information se démultiplie… mais il est trop tard pour beaucoup de personnes, pour beaucoup d’enfants…Visionnez la bande annonce qui suit: nos enfants nous accuseront

L’île aux fleurs, voyage déroutant et…

Brésil 1989.

Ce court métrage, Ilha das Flores, tourné sans argent ou presque par  Jorge Furtado, a été couronné de 17 prix, dont l’ours d’argent au festival de Berlin de 1990. Né en 1959 à Porto Alegre au Brésil, Jorge Furtado étudie la médecine, la psychologie, les beaux-arts et le journalisme avant de travailler à la TV Educative comme reporter, présentateur, monteur, scénariste et responsable de production. De 1984 à 1986, il dirige le Musée de la Communication Sociale José da Costa. Entre 1986 et 1990, il écrit et réalise des dizaines de films publicitaires pour la télévision. Depuis 1990, il travaille comme scénariste pour TV Globo.  L’humour est son outil de travail de prédilection pour mieux comprendre l’homme et le monde dans lequel il vit.

Prenez le temps de visionner les deux parties.


Hélas, en quinze ans, les douze minutes de L’Île aux Fleurs, dévastateur court métrage avant-gardiste de Jorge Furtado, n’ont pas pris une ride.

« J’ai voulu montrer à un visiteur inter-planétaire comment est la Terre . Caetano Veloso dit de la baie de Guanabara que nous ‘sommes aveugles de tant la voir’. J’ai fait la même chose avec la misère brésilienne. Nous sommes devenus insensibles à force de la voir sans cesse« 

« Pendant huit mois, j’ai essayé d’écrire le texte, un texte qui traduisait mon malaise. Et en approfondissant les causes de ce malaise, je suis arrivé à la conclusion que cela me dérangeait parce que c’était une chose qui était à la fois logique et immorale »

Que dire encore? Que faire pour briser la logique infernale qui nous fait « marcher sur la tête », qui nous plonge dans une perpétuelle illusion, nous de ce côté de la vie? Peut être faut-il que nous changions de lunettes et ainsi apprendre à voir, à regarder? Peut être qu’ainsi nous saurions quelles actions entreprendre? Peut être faut-il faire l’effort de changer de paradigme et ainsi changer sa vision du monde?

Ensemble, défions l’indifférence !

We can change

5 novembre 2008 ou plutôt November 4th

Immense espoir, « tremblement de cœurs» planétaire, communion des idées les plus nobles, les plus universelles. Oui, un jour historique, à offrir à tous ceux qui nous ont précédés et qui ont soufferts dans leur chair et dans leur âme à cause de la couleur de leur différence ! Ils étaient de « l’or noir », ils étaient les « sans droits », ils étaient traqués et battus, ils étaient sacrifiés dans les tranchées…ils sont affamés…

Race, couleur, ethnies, barrières, ces terribles illusions construites par les hommes pour diviser et dominer les hommes.

La planète peut être belle, avec une meilleure écologie, de belles forêts, de l’eau limpide et nourricière, toutes ces belles intentions du moment  pour notre développement durable ! Mais la planète est grandiose et magnifique, et il fait bon y vivre quand tous ses habitants sont au cœur de chacune de nos décisions.

Rejetons le cynisme, conjuguons sans relâche la solidarité, le respect de tout le monde vivant.

Il a fallu du temps, un siècle entre Amadou mon grand père et Léon mon petit fils, pour arriver à construire une vie meilleure et libre. Vous voyez,  la couleur a disparu mais l’amour s’est démultiplié.


Les défis sont à relever maintenant pour que Léon soit un citoyen du monde  heureux d’y vivre !

We can change !                    Change can happen!

En Afrique, 12 millions d’enfants ont perdu leurs parents à cause du SIDA

3 milliards de gens utilisent du bois pour faire la cuisine.

1 enfant sur 5 ne va pas à l’école

100% des espèces de grands singes sont en voie de disparition.

Si chaque habitant consommait comme un français, il faudrait 3 planètes.

1 milliard d’habitants n’ont pas accès à l’eau potable.

En 2040 il n’y aura plus de poissons dans la mer.

13 millions d’hectares de forêts naturelles sont détruits chaque année.

L’ONU estime qu’il y aura 200 millions de réfugiés climatiques en 2050.

La mer Morte baisse de 1m par an.

1 espèce d’oiseau sur 8 est en voie d’extinction..

Dans le monde 1 enfant sur 20 meurt dans sa première année de vie.

L’espérance de vie est de 66 ans dans le monde, elle est de 33 ans au Swaziland.

2 millions de personnes meurent chaque année de maladie à cause de l’eau.

La déforestation est la cause de 20% de l’effet de serre.

Il y a 1,350 milliards d’exploitations agricoles sur la planète, 1 milliard sont cultivées à la main, 300 millions avec un animal et 30 avec des tracteurs.

210 millions d’enfants travaillent dans le monde, et parmi eux 126 millions dans la pire des exploitations.

30% des ressources vivantes de la planète ont disparu ces 30 dernières années. »

Informations Yann Arthus-Bertrand Goodplanet Discours aux immortels octobre 2008