Engagement

Un jour, nous pouvons basculer dans un « ailleurs ». Cela se produit au hasard d’une rencontre, d’une émission de radio ou de télévision, d’un article dans un magazine, d’une nouvelle expérience de tristesse ou de joie ou l’émerveillement devant de nouveaux paysages…. On découvre une autre réalité, de nouvelles personnes, des activités inédites, tout cela nous nous enchante, car petit à petit de nouveaux horizons se révèlent, ils nous invitent à agir ou à réagir.

Ainsi en France, en 2008, il y a 13 millions de bénévoles !

(CerPhi et France Bénévolat enquête mars 2008)

Cependant ce constat 2008 devrait nous faire réfléchir toutes et tous.

« Une association sur trois manque de bénévoles, et la situation semble se dégrader. Notre baromètre, construit à partir de l’opinion des responsables associatifs, indique que 34 % des dirigeants estimaient manquer de bénévoles agissant régulièrement dans leurs associations, en 2006. Ils étaient 36% en 2007, et les résultats provisoires 2008 sont de l’ordre de 38%.3 Chacun sait combien cette ressource humaine est indispensable à l’action et à la réussite des associations, et sans doute plus encore pour les 85 % qui ne disposent d’aucun salarié. Chacun sait aussi que cet engagement est utile pour les autres, mais aussi pour soi-même. »

Alors si nous passions à l’action ! Donner de son temps, de sa compétence ce n’est évidemment pas une diminution du pouvoir d’achat mais un « carburant du coeur » hautement énergétique!

Tant d’exemples, d’opportunités nous sont proposés chaque jour.

« L’engagement rend heureux »

N’avons-nous pas entendus ce credo sur les ondes et à la télévision ces dernières semaines?

Sens

Etait-il possible de donner du sens à sa vie professionnelle ?

Fallait-il toujours courir vers la performance, faire ses preuves constamment, ne pas faiblir, être ferme, respecter ses objectifs, être créative, dérouler un management motivant, dénouer les crises etc etc… J’oubliais, le tout, avec enthousiasme, énergie et le sourire, heureusement trois composantes de ma nature résolument optimiste.

Mais que reste t-il réellement de toutes ces heures de travail, presque 55000 heures  en 29 ans!. Une armoire, deux armoires qui au gré de plusieurs déménagements ont rempli des poubelles. Au final tout se retrouve dans le microordinateur « adoré » et quand on le rend, comme on rend son tablier et bien il ne reste rien. Tel est le constat d’une gestionnaire acharnée, qui a vécu l’évolution du métier, qui a vécu le stress du chiffre, du graphique, des présentations et des « n » reporting ! On dirait Charlot (te) dans « les temps modernes », mais en remplaçant l’infernale machine par une mécanique de tableaux de bord se propulsant à la vitesse des échéances et éclairée par un stroboscope hypnotisant !

« Bon sang mais c’est bien sûr! » il reste l’Autre, les Autres, tous les Autres !

Voyons cherchons dans les souvenirs. Tout commença par des jalousies, mais il y avait les super batailles d’élastiques (si, si !), les petits bouts de munster (fromage français de l’est de la France particulièrement …odorant) cachés dans les tiroirs du chef (si si ! ), les bombes à eau. Et toutes sortes d’occasions à fêter tous ensemble : la fin de l’année, le début des congés d’été, les anniversaires, les naissances …dans ces occasions les couloirs fleuraient bon la raclette ou la fondue bourguignonne ou la bonne charcuterie. Remèdes infaillibles contre les jalousies, et les égoïsmes, vive le travail en équipe qui produit la réussite dans toutes les météos.

Peu à peu la machine infernale s’imposa,  emplit l’espace et le temps, les relations se firent de plus en plus dans le monde « virtuel » bureautique oblige!

Il reste les échos des fous rires, il reste, passé dans le tamis du temps, des amitiés solides celles qui donnent la force de jeter une partie des illusions par-dessus bord.

Merci à tout « ce travail » qui m’offre maintenant l’opportunité de cheminer vers … du SENS avec comme boussoles l’Autre et la beauté si fragile de notre Planète.

« J’ai regardé au loin.

J’ai vu quelque chose qui bougeait.

Je me suis approché.

J’ai vu un animal.

Je me suis encore approché.

J’ai vu un homme.

Je me suis encore approché.

Et j’ai vu que c’était mon frère »

Fable tibétaine (site Goodplanet)