Nous sommes tous liés…

Pourquoi utiliser « l’ailleurs » pour notre bon plaisir sans penser à toutes les conséquences. J’ai envie de vous rappeler l’histoire de cette rose qui vient de si loin pour un plaisir si éphémère. Posons nous les bonnes questions car désormais toutes les actions des  habitants de la planète ont des inter-connections et le dénominateur commun de nos irresponsabilités et inconséquences se concrétise par le changement du climat.

  • d’où vient ce que j’achète?
  • comment est ce fabriqué?

La découverte des réponses, peut nous plonger dans une tritesse accentuée par un sentiment de honte. Ce qui devait n’être que de la beauté et du bonheur est né de la laideur et de la peur.

Sur les rives du lac Naivasha, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Nairobi, les pêcheurs et les environnementalistes assistent, impuissants, à la détérioration d’un écosystème d’une rare richesse. Pour fournir le marché européen en fleurs exotiques à longueur d’année, les serres se sont multipliées sur les rives de cette importante réserve d’eau douce. Le lac Naivasha, d’une superficie de 170 kilomètres carrés, abritant une faune variée, est désormais menacé par la pollution et l’imposante soif des fermes industrielles.

L’industrie horticole emploie près de 30 000 travailleurs, ce qui représente un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 milliards de dollars. Dans un pays en développement tel le Kenya, où le taux de chômage est de 40 %, cette industrie est la manne économique de toute la région et attire les travailleurs par milliers. De grandes entreprises de floriculture européennes, telle la britannique Flamingo et la hollandaise Sher Agencies, profitent de l’importante réserve en eau douce du lac Naivasha, de la présence d’une main d’œuvre bon marché et d’un gouvernement plutôt accommodant sur les normes environnementales, pour multiplier les fermes industrielles. Mais la pression grandissante exercée sur le lac met en péril la survie d’un riche écosystème dont dépendent depuis des générations de nombreux pêcheurs, éleveurs et agriculteurs.

« À ce rythme, le lac ne pourra pas survivre plus de 15 ou 20 ans » affirme Nicholas Kitavi Nzioka, agent environnemental au conseil municipal de Naivasha. Depuis quelques années, le niveau d’eau du lac diminue à un rythme alarmant, alors que la consommation en eau à des fins d’irrigation dans les fermes industrielles ne cesse d’augmenter. La source du lac, située dans les collines avoisinantes, ne suffit plus à régénérer le lac et la région connaît des saisons des pluies de moins en moins abondantes.

« La municipalité ne reçoit même pas 0,1 % des revenus de l’exploitation du lac Naivasha » explique l’agent environnemental du conseil.

Mais le pire problème est lié à l’épandage de produits chimiques. Pour arriver sans aspérités dans nos vases, les fleurs ont dû assimiler des dizaines de produits différents : pesticides, fongicides, herbicides… Certains d’entre eux sont interdits dans les pays occidentaux. Souvent, ils sont répandus sans protection et absorbés par les ouvriers. Selon l’OIT, ils sont 60% à se plaindre de maux de tête, de troubles de la vue, de douleurs à la poitrine et de réactions allergiques parfois graves, caractéristiques d’un mauvais usage des produits chimiques toxiques. La formation à la manipulation est rare.

La protection de l’environnement et des populations est sérieusement menacée.

Sources : « Agence de Presse Etudiante mondiale » et site bioetic.com

Tout cette destruction pour une fleur … si belle mais si futile face aux dégats irrémédiables du « vivant ». Alors exigeons l’équitable, le raisonnable, le durable afin que « fleur » rîme toujours avec beauté, plaisir et ravissement.

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