Stop… quand ?

Quand j’étais petite, avant Pâques nous organisions et réalisions toutes sortes d’activités afin de collecter quelques pièces pour aider les enfants qui mourraient de faim. Il y avait aussi la petite boite en carton que j’assemblai avec le sérieux et l’enthousiasme d’un enfant, toutes les pièces que je pourrais y mettre aideront les enfants. Ce drame de la faim montré et expliqué (?!) par les adultes me plongeait dans la perplexité « Ici pour moi tout va bien où presque, et là bas, ils meurent de faim. Pourquoi rien n’est fait rapidement pour ces pauvres enfants si affreusement maigres »…

Les années ont passé et j’ai même changé de millénaire… et pour les enfants franchement, il semble que se soit pire qu’avant. Les dernières informations du front des démunis sont plus qu’alarmantes.

ci dessous un extrait d’un article paru sur le site de www.youphil.com et écrit par Pierre Salignon (ancien directeur général de Médecins Sans Frontières France et spécialiste des questions humanitaires).

La crise économique et financière s’étend, obligeant les associations à relever plusieurs défis. Le premier est d’ordre social et humanitaire. Comment faire face, aujourd’hui et demain, à l’augmentation du nombre de personnes qui tombent et tomberont dans la misère ? Car le nombre de bénéficiaires, comme on les appelle maladroitement, ne cesse de croître.

En France d’abord. Il suffit de se promener en ville pour constater que la population des sans-abris devient plus visible, plus pauvre et plus démunie aussi. Hommes, femmes, enfants et personnes âgées. Aucune catégorie sociale n’est épargnée…

L’association Emmaüs a récemment publiée un rapport alarmant sur la hausse rapide du nombre de ceux qui se retrouvent sans abris, sans ressources. Sans parler de la campagne hivernale des Restaurants du Cœur qui ne désemplit pas : plus 12% de repas servis en 2008.

Cette évolution existe bien entendu aussi dans les pays du Sud, qui sont déjà les plus défavorisés, en Afrique, en Asie et ailleurs.

On parlait il y a un an de plus de 800 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde.Sous l’effet conjugué de la crise financière internationale et de l’envolée des prix de certaines denrées alimentaires, ce sont désormais selon les Nations Unies près d’un milliard de personnes qui souffrent de malnutrition.

En Septembre 2008, il y a 6 mois, les Nations Unies avançaient le chiffre de 925 millions, dont plus de 55 millions d’enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition aigue; soit un enfant sur 10 dans le monde.

Le déficit global de financement prévu pour les pays du Sud en 2009 s’élève lui à 700 milliards de dollars selon la Banque mondiale.Les chiffres parlent d’eux-mêmes et annoncent déjà une explosion de la pauvreté et de ses laissés-pour-compte.

Le second défi que rencontrent les ONGs est budgétaire. Comment maintenir les programmes d’assistance existant alors que la collecte de fonds se contracte ? …

On ne peut présumer de se qui va réellement se passer et, souhaitons que la crise favorisera une solidarité de proximité plus importante demain, comme certains analystes le suggèrent. Mais, comme le dit Antoine Vaccaro, Président du (Cerphi),

« l’incertitude liée à la crise actuelle est le pire ennemi de la générosité ».

Restons mobilisé! Faisons plus!

Décharge de Kara-Kara cochabamba Bolivie
Décharge de Kara-Kara Cochabamba Bolivie

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